Algonautes vol. 1 – la route des Indes

La quête démarre très fort en Inde. Cette première étape a été riche en belles rencontres et en découvertes ! Voici un petit trombinoscope des Algonautes. Un grand merci à eux pour leur accueil !

Université de Delhi [www]

Marine Biology Laboratory, Department of Botany

Pr Dinabandhu Sahoo
Pr Dinabandhu Sahoo
A Delhi
A Delhi

Central Salt & Marine Chemicals Research Institute, Bhavnagar [www]

Council of Scientific & Industrial Research, Govt. of India

Dr Pushito Gosh
Dr Pushito Gosh
Dr C.R.K. Reddy et son équipe
Dr C.R.K. Reddy et son équipe
Dr Sandhya Mishra et son équipe
Dr Sandhya Mishra et son équipe
Dr K.H. Mody
Dr K.H. Mody

CSMCRI, Station marine de Mandapam

Dr Eswaran
Dr Eswaran
A Mandapam
A Mandapam

Aquagri, Madurai [www]

Abhiram Seth
Abhiram Seth
Dr Shanmugan
Dr Shanmugan
C. Peryasamy
C. Peryasamy

Spirulina Production Research and Training Centre, Madurai [www]

(Unité de l’ONG Antenna Nutritech Foundation)

D. Arthi
D. Arthi
Au SPRTC de Madurai
Au SPRTC de Madurai

Université de Madras [www]

Centre for Advanced Studies in Botany, Chennai

Pr Rengasamy
Pr Rengasamy

Vivekananda Institute of Algal Technology, Chennai [www]

Dr Sivasubramanian
Dr Sivasubramanian

SNAP Natural & Alginate Products, Ranipet [www]

E. Rajasakaran
E. Rajasakaran

Aquaculture Foundation of India, Chennai [www]

Dr Sakhtivel
Dr Sakhtivel

Sea6 Energy, Chennai [www]

Sayash Kumar, Sri Sailja Nori, Sowmya Balendiran et Nelson Vadassery
Sayash Kumar, Sri Sailja Nori, Sowmya Balendiran et Nelson Vadassery

Krishnamurthy Institute of Algology, Chennai [www

Pr Krishnamurthy
Pr Krishnamurthy

 

Université de Delhi

Marine Biology Laboratory, Department of Botany

CSMCRI, station marine de Mandapam

Central Salt & Marine Chemicals Research Institute

Council of Scientific & Industrial Research, Govt. of India

Marine Biotechnology Laboratory, Dept. of Botany

Jacqueline dans les airs

Jacqueline Algane, pour vous servir !

New Delhi, le 8 octobre 2010

Namaste mes petits chatons !

Cette fois je vous écrit de New Delhi ! Jacqueline en Inde… c’est incroyable, je sais, moi même il m’a fallu quelques heures  pour réaliser !

Que je vous raconte un petit peu. Nous sommes parties de Londres Heathrow. C’est grand comme une ville ! Du monde, des magasins et des avions petits et gros pour nous rappeler que nous sommes à l’aéroport. Anne-Gaëlle a râlé car elle ne pouvait pas accéder à internet : un peu de désintoxication lui fera du bien. A chaque contrôle on nous demandait si nous allions aux Commonwealth Games. Comme je ne comprends pas l’anglais, je répondais « Ah bon ? », Anne-Gaëlle m’a ensuite expliqué que ce sont les compétitions sportives qui se déroulent en ce moment à Delhi. Je n’ai pas beaucoup aimé le contrôle en chaussettes mais à part cela je dois dire que je deviens assez calée en aéroport je trouve.

Le vol s’est bien passé. Mes aiguilles à tricoter m’ont un peu manqué mais j’ai pris mon mal en patience en regardant des films sur l’appui-tête en face de moi. J’ai mangé mon premier repas indien dans l’avion. Surprenant mais ma foi… ça change. Entre Toy Story et l’Arnacoeur, avec Anne-Gaëlle, nous nous sommes remémorées comment nous en sommes arrivées là… Tout a débuté au cours de l’été 2009, Anne-Gaëlle était dans son jardin :

JA : Bonjour Anne-Gaëlle ! Alors encore en vacances et toujours à ne rien faire ?

AGJ : Bonjour Jacqueline… Je ne suis pas en train de ne rien faire, je viens juste de finir un super bouquin sur le développement durable !

JA : Le développement durable ! Vous me faites rire les écolos. Voilà encore une bien belle expression que vous avez inventée.

AGJ : Ce n’est pas complètement nouveau, la définition date de 1987. A cette époque il y avait eu une commission mondiale sur l’environnement et le développement et la définition apparaît dans le rapport Brundtland, du nom de l’auteur.

JA : C’est bien joli tout ça, mais à chaque fois c’est pour nous dire qu’on ne fait pas bien les choses, qu’on est des assassins de pandas et qu’il faut faire des efforts pour l’environnement. D’une, je ne vois ce que je peux faire, et de deux, pendant des années, on nous a vanté le progrès et tous ces biens de consommation. Ah non mais vraiment c’était mieux avant ! Mais ne compte pas sur moi pour aller laver mon linge à la rivière !

AGJ : Euh… pourquoi tu parles de pandas ? Et il ne s’agit pas d’aller laver son linge à la rivière ! La définition du développement durable c’est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Ce n’est pas que l’environnement. La définition intègre aussi l’économie et l’humain. En gros, il faut qu’on repense nos secteurs d’activités en prenant en compte l’environnement mais ça ne signifie pas forcément du confort en moins ou une économie ralentie.

JA : Vous êtes mignons les rêveurs ! C’est beau l’idéalisme… mais pas très efficace. Crois-en mon expérience sur le genre humain… ça ne marchera jamais !

AGJ : Mais si justement ! Le livre formidable en question, c’est « 80 hommes pour changer le monde » de Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux. Ces deux gars-là sont partis autour du monde en 2003 à la rencontre de personnes qui entreprennent positivement dans le sens du développement durable et ça fonctionne ! Il y a une économie et des emplois à la clé. La démarche est pragmatique tu sais. Je te prête le livre si tu veux, tu vas voir il y a de quoi être optimiste !

JA : Un tour du monde ? Ça alors, vos délires n’ont pas de frontière !

AGJ : Tu sais Jacqueline, dans mon domaine, les algues, il y a aussi plein de chercheurs qui recherchent des solutions pour tous les problèmes que nous avons… Oh mais… Jacqueline… J’ai une idée !

JA : Ouhlala…

AGJ : Je vais faire un tour du monde sur les innovations menées sur les algues dans une optique de développement durable !

JA : Un tour du monde sur les algues ! MAIS QUELLE DROLE D’IDEE !

AGJ : Mais si je t’assure, je ne suis pas spécialiste de toutes les thématiques mais je sais qu’il y a des personnes qui travaillent sur les algues en vue de les utiliser comme source d’énergie ou de nouveaux médicaments, comme moyen de dépollution des eaux, pour nourrir du monde, … C’est parti je vais faire mon sac !

JA : Mais tu ne vas pas partir sur ces inepties ! Tu as dû avoir une insolation ! Ah… je viens de comprendre : tout ça c’est une excuse pour partir encore en vacances !

AGJ : Jacqueline, tu ne me crois pas ? Ben… viens avec moi ! Chiche ?

JA : Quoi ? Un tour du monde à mon âge ? Quoique… ça en boucherait un coin à Ernestine et René ça ! Et puis il doit y avoir de beaux magasins de souvenir sur la route…

AGJ : Attends, je suis sérieuse, si tu viens, il faut que tu m’aides ! On va aller poser directement toutes ces questions aux spécialistes : je filme, tu prends des notes et tu tiens le journal de bord sur internet pour raconter le voyage et donner ton avis ! Chiche ?

JA : Chiche !

Et voilà comment tout a commencé ! Et me voilà dans cet avion en route pour l’Inde ! Mais quelle drôle d’idée sans frontière !

Londres – eh voilà, c’est parti !

Jacqueline Algane, pour vous servir !

Londres, le 6 octobre 2010

Bonjour mes petits chatons !

Je vous envoie une petite bafouille de Londres où nous sommes bien arrivées hier soir ! Eh bien voilà, je crois que cette fois ça y est… Nous nous sommes élancées sur La Route des Algonautes. Nous partons faire un tour du monde à la rencontre des personnes qui utilisent l’algue… pour quoi déjà ? Ah oui… pour « innover et proposer des solutions d’avenir pour les générations futures». Quel programme !

Ça alors, j’ai un peu de mal à réaliser… Quand nous avions évoqué cette idée avec Anne-Gaëlle il y a quelques mois, j’étais loin de penser que cela deviendrait concret ! Mais quelle drôle d’idée ! Et quelle utopie ! Entre nous… Anne-Gaëlle pense qu’il y a beaucoup de potentialités avec les algues. Pour le moment, elles m’inspirent peu : à part les marées vertes, les  algues toxiques et les échouages de goémon (1) qui embaument l’atmosphère et font fuir les touristes, je ne vois vraiment pas à quoi elles servent…

Les derniers jours avant le départ, un seul refrain en tête : « Mais pourquoi j’ai dit oui ! ». Et il y avait tellement de préparatifs ! Le jour du grand départ a fini par arriver… Départ de la Pointe du Raz presque à l’heure prévue (évidemment, changement de sac à dos de dernière minute pour Anne-Gaëlle…) et arrivée de bonne heure à l’aéroport de Brest-Guipavas… jusque là tout va bien.

Découverte de cet endroit, ma foi c’est très ordonné. On m’a demandé de m’enregistrer. J’ai demandé où était le micro, ils ont fait des yeux ronds. Anne-Gaëlle m’a tirée par la manche et nous sommes allées jusqu’à un comptoir où se tenait une demoiselle de prime abord bien sympathique. Elle le fut beaucoup moins à l’instant où elle me demanda de retirer mes aiguilles à tricoter de mon sac et de les abandonner à Brest. Ce premier incident m’a presque fait renoncer. C’est vraiment très ennuyeux car je pensais tirer profit de toutes ces heures de vol pour tricoter des pulls aux couleurs des drapeaux des différents pays traversés.

(Anne-Gaëlle, en aparté : il fait 35°C là où on va Jacqueline…)

En attendant le départ, nous avons mangé un petit morceau (petit car la contrariété m’avait coupé l’appétit). Et à quelques minutes du départ… la surprise ! Les amis de Chrysalide, de l’IUEM et du Cap sont venus nous dire au revoir ! Cadeaux porte bonheur et grosses bises, que d’émotions ! Et je savais bien qu’il fallait que je parle dans un micro à un moment ou à un autre : Guy de Radio Evasion m’a enregistrée dans la petite boîte pour passer sur les ondes ! « C’est gentil d’être venu interviewer Jacqueline mon mignon (2)! ». Ce gars-là avait fait le tour du monde il y a une dizaine d’année, il était parti à la rencontre des bretons du monde, il nous a passé le relais en quelque sorte ! Merci !

Bon je serais bien restée flepper (3) sur le quai mais on m’a dit qu’il fallait que je me dépêche d’embarquer. Hop-là ! Quelques cascades en prenant l’escalator en marche arrière pour faire de grands coucous, un portique à faire sonner, quelques contrôles de billets, un grand couloir, le terre-plein et… le grand escalier ! (Ne me poussez pas… je fais encore quelques grands signes à mes amis et j’y vais !).

C’était la première fois que je prenais l’avion. Brest-Londres, un petit échauffement avant le vol long courrier demain ! Une petite heure de vol que nous avons occupé à papoter (à défaut de tricot). Mais au fait c’est quoi une algue ?

Eh bien ça commence bien ! J’ai découvert que le mot « algue » n’est pas vraiment un terme scientifique : il semble qu’il soit utilisé pour regrouper des organismes très différents. Ainsi par exemple, j’ai appris qu’il y avait 2 grands groupes d’algues :

1.  les microalgues, qui font partie du plancton et qu’on ne peut pas voir à l’œil nu (elles sont microscopiques, mais chez nous on prononce « microscopic »)

2.  et les macroalgues ; au début j’avais écrit maquereau-algue, mais j’ai corrigé : je travaillais dans une conserverie de poisson, si ce genre de bestiole avait existé, j’en aurais été informée ! Les macroalgues sont généralement fixées sur des supports et ce sont les grosses algues de la plage.

Quand Anne-Gaëlle a commencé à me parler de cellules et de divisions, j’ai préféré regarder les nuages. Je ne comprends pas le chinois moi ! J’ai juste retenu qu’il y avait différentes couleurs d’algues :

– des vertes (ah celles-là, on les connaît bien !)

– des rouges

– des brunes

– des bleues !Bon là j’ai définitivement arrêté d’écouter Anne-Gaëlle qui racontait n’importe quoi, certainement à cause de l’altitude ou du mal de l’air ! Des algues bleues ! Attention voilà Gargamel ! Ah Ah Ah !

Anne-Gaëlle a boudé jusqu’à Londres.

Quand nous sommes arrivées, je lui ai dit que je croyais à ses histoires d’algues  schtroumpf mais c’est surtout parce que je ne voulais pas qu’elle me laisse toute seule pour le changement d’aéroport !

Après deux bus, quelques tunnels et escalators, nous nous sommes installées dans un hôtel à proximité de l’aéroport d’Heathrow pour attendre le vol de demain. (Peut-être encore le temps pour essayer de rentrer à la nage ?)

Bon j’avoue que je ne réalise pas tout à fait… pour l’instant je ne comprends pas ce que les gens disent autour de moi. Quant à Anne-Gaëlle, elle plane ! Elle a sauté de joie quand elle a vu la liste des films qui passeront ce soir dans l’avion, tous ceux qu’elle a raté au ciné cette année. Je me demande si elle réalise…

A très bientôt mes petits chatons !

Le départ à Brest-Guipavas

1 goémon : terme utilisé en Bretagne pour désigner les algues

2 mon mignon : expression douarneniste de courtoisie utilisée lorsque le locuteur veut manifester son affection, avec une connotation : «et je connais bien ta grand-mère»

3 flepper : expression douarneniste désignant l’activité physique pratiquée de façon intensive afin d’éviter toute paralysie de la langue

La Route des Algonautes dans les starting-blocks !

A quelques jours du départ, les préparatifs s’accélèrent !

Le 25 septembre dernier avait lieu à la salle polyvalente de Plogoff une présentation publique du projet. Merci à Joël Yvenou, premier adjoint à la mairie de Plogoff, qui a très gentiment introduit la présentation et MERCI beaucoup les amis pour toutes les belles surprises et les accessoires indispensables au voyage !

Avant le départ...

Le 30 septembre, conférence de presse de lancement dans les locaux de CHRYSALIDE (la coopérative d’activités et d’emploi qui héberge le projet) à Brest suivie du verre de l’amitié en présence des partenaires du projet.  MERCI infiniment à :

  • Pierre Maille. Président du Conseil Général du Finistère et Président du Parc Naturel Marin d’Iroise
  • Maryvonne Blondin. Sénatrice, Conseillère Générale déléguée à la solidarité internationale
  • Thierry Canteri. Directeur du Parc Naturel Marin d’Iroise
  • Rachel Sellin. Pôle Mer Bretagne, Technopôle de Quimper-Cornouaille
  • Yannik Bigouin. Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire, Conseiller Régional
  • Valérie Flouriot. Rédactrice en chef de la revue CRAM CRAM, magazine de découverte pour enfants
  • Erwan Ar Gall, Monique Guillou, Jacques Guillou, Anna Meudec, Camille Jégou. Institut Universitaire Européen de la Mer, Université de Bretagne Occidentale
  • Antony Auffret. Association Les Petits Débrouillards, Brest
  • Colette Rodet et Franck Charruau. Co-gérants de la coopérative d’activités et d’emplois Chrysalide

d’avoir répondu présents et pour tous leurs encouragements.

Embarquement imminent !

Invitation

A quelques jours du départ le 5 octobre prochain, une présentation publique du projet la Route des Algonautes aura lieu à Plogoff (29).

  • Pourquoi un tour du monde ?
  • Pourquoi des algues ?
  • Objectifs, réalisations, partenaires, montage… Venez découvrir le projet et embarquez dans l’aventure !

Rendez-vous à la salle polyvalente du bourg le samedi 25 septembre à 20h30 !
Entrée 2€ (soutien au projet), gratuit pour les – de 14 ans.