Publication : Advances in Botanical Research

Les algues du Loch à Plogoff en couverture d’Advances in Botanical Research ! 🙂

 

ABR-chap1

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution de  l’ouvrage collectif « Sea plants » dans l’édition scientifique internationale « Advances in Botanical Research », dont le premier chapitre s’appuie sur la Route des Algonautes :

Selected Comments on the Role of Algae in Sustainability
Advances in Botanical Research, Volume 71, 2014, Pages 1-30
Anne-Gaëlle Jacquin, Stéphanie Brulé-Josso, M. Lynn Cornish, Alan T. Critchley, Patrick Gardet

Cette publication est une grande étape dans la progression de la Route des Algonautes.

Depuis sa genèse et à travers différentes actions, La Route des Algonautes propose un regard sur le potentiel des algues à travers un tour du monde à la rencontre de spécialistes. L’objectif est d’attirer l’attention du plus grand nombre sur les côtés sympas des algues et plus particulièrement sur les innovations susceptibles de contribuer à un développement humain durable.

Si la diffusion est un angle majeur du projet, le fil conducteur du projet n’en reste pas moins scientifique. Les thématiques de recherche et les innovations ciblées touchent au domaine de la phycologie = la science des algues (oui… les algonautes sont en fait des phyconautes !).

Comme pour tous les secteurs d’activité, l’image que l’on se fait d’un métier correspond en général à la partie émergée de l’iceberg, et dans le cas de la recherche, le chercheur passe souvent bien plus de temps en face de son ordi à lire, analyser et écrire, plutôt qu’en face de ses tubes ou sur le terrain à faire des expériences. Une grande partie du travail du chercheur s’appuie sur la bibliographie c’est à dire sur l’ensemble des publications scientifiques, des rapports et des thèses sur une thématique donnée.

La bibliographie (ou littérature scientifique) est à la base de la démarche scientifique : elle permet de réaliser l’état de l’art sur un sujet, c’est à dire de dresser un tour d’horizon de ce qui a été fait et démontré, de façon à formuler des hypothèses judicieuses (et ne pas ré-inventer la roue !), bâtir des protocoles d’expérience solides, tester, analyser puis rédiger et ainsi faire avancer le schmilblick.

Les publications sont également un support pour les débats et la discussion entre les membres de la communauté scientifique. Eh oui, cela provoque moins de bruit et d’éclat qu’un débat politique mais il y a parfois de grosses divergences d’opinion et des sujets polémiques au sein de la communauté scientifique !

Avant publication, les manuscrits présentés sont évalués par des spécialistes de la thématique afin de vérifier la véracité et la rigueur des travaux de recherche. On parle d’évaluation par les pairs.

Une publication est donc une validation des travaux de recherche par la communauté scientifique.

« Advances in Botanical research » est une édition internationale en plusieurs volumes qui rassemble les avis d’experts sur des sujets d’importance pour les personnes impliquées dans la recherche botanique. Un ouvrage collectif tel que « Sea plants » rassemble des articles autour du thème des plantes marines. Le contenu éditorial a été coordonné par Pr. Nathalie Bourgougnon, spécialiste de la discipline.

 

Notre chapitre (sur lequel s’ouvre le livre) présente un aperçu des contributions possibles des algues à lagenda de la durabilité et donc de ce fait le rôle important de la « science des algues ». Cela débouche sur la question de la relation « science et société », discutée puis illustrée par l’expérience de la Route des Algonautes.

Cette publication scientifique validée par les pairs constitue un point d’étape très important de la Route des Algonautes. Outre le travail de synthèse que cela a nécessité, c’est une validation des contenus présentés et discutés lors des interventions publiques.

 

C’est également une première concrétisation des ambitions du Laboscop, le laboratoire de recherche-action que nous avons fondé dans la coopérative d’activités et d’emploi Chrysalide : en effet, la troisième partie, co-écrite avec Stéphanie Brulé-Josso, hybride la biologie marine et l’ethnologie et situe ce projet d’innovation sociale dans la problématique du développement durable.

 

La Route des Algonautes continue son petit bonhomme de chemin. Elle a donné lieu à beaucoup de réalisations qui n’avaient pas été imaginées au départ, tandis que d’autres approches envisagées au départ vont être repensées.

Tout cela se poursuit en parallèle de la vie professionnelle et personnelle… qui me conduit pour de nouvelles aventures à San Francisco ! 🙂

Merci encore à tous ceux qui suivent et soutiennent ce projet de longue haleine !

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter via : contact@routedesalgonautes.org