Algonautes vol. 9 : Chili – Chapitre 2 : rencontre avec Nolwenn et Lucie

Il paraît que partout où l’on va, on rencontre toujours un breton…Eh bien, à Chiloé, tout au bout de la Panaméricaine, il y a non seulement des similitudes climatiques avec le Finistère, mais également une forte concentration de diplômées de l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM), composante de l’Université de Bretagne Occidentale de Brest.

Les diplômées de l'IUEM
Les diplômées de l'IUEM

Nolwenn Boucher et Lucie Le Goff sont diplômées du Master EGEL (Expertise et Gestion des Ecosystèmes Littoraux) et Anne-Gaëlle a réalisé une thèse en biologie marine au LEBHAM (Laboratoire d’Ecophysiologie et de Biotechnologies des Halophytes et des Algues Marines) au sein de l’Ecole Doctorale des Sciences de la Mer.

Lucie Le Goff...
Lucie Le Goff

Lucie a débarqué en 2010 sur l’archipel de Chiloé pour réaliser son stage de Master 2 à la municipalité d’Ancud. Au cours de celui-ci, elle a réalisé un diagnostic socio-énonomique du Rio Pudeto, la principale zone de culture de pelillo (Gracilaria chilensis), une algue rouge exploitée industriellement pour la production d’agar-agar et dont dépendent de nombreuses familles d’algueros.

Elle travaille à présent à Puerto Montt au SEREMI del Medio Ambiente (l’antenne régionale du Ministère de l’Environnement), sur le projet de plan de conservation de Chiloé. Sa mission consiste à établir une zonification des différents usages du territoire littoral d’Ancud avec pour objectif final de les rendre compatibles tout en conservant l’endroit.

... et Nolwenn Boucher
Nolwenn Boucher

Nolwenn Boucher a posé ses valises à Castro il y a un an : elle est Volontaire de Solidarité Internationale et représente le Conseil Général du Finistère dans le cadre du Programme de Coopération décentralisée Finistère-Chiloé. Sur l’île, elle assure la mise en œuvre et la coordination des divers projets de la Coopération.

Pour la Route des Algonautes, Nolwenn a été la personne-clé sur le terrain et a réalisé un énorme travail de préparation de la mission. Ces deux semaines se sont déroulées avec beaucoup d’enthousiasme à échanger ensemble. Merci Nolwenn !

Algonautes vol. 9 : Chili – Chapitre 1 : les rencontres

La Route des Algonautes a fait étape au Chili du 18 mars au 24 avril. C’est au terme d’une journée de 40 heures vécue entre la St Patrick à Auckland, la ligne de changement de date au dessus du Pacifique et le barbecue du Chilli hostel à Santiago que la Route des Algonautes a fait ses premiers pas en Amérique du Sud ! Accueillie par un verre de vin chilien, il était évident que l’aventure démarrait du bon pied sur les Terres Andines. Mais la Route des vins Algonautes ne dévie pas et la quête continue sur un nouveau continent ! Encore une étape riche en rencontres et discussions passionnantes ! Merci à tous les Algonautes pour ces échanges.

Note de Goéman : Anne-Gaëlle et Jacqueline n’ont pas chômé au Chili ! Il y a tellement à vous raconter que j’ai choisi de découper le volume 9 des algonautes (le Chili) en plusieurs chapitres ! Le chapitre 2 arrive sous peu…

Mission Chiloé !

Première étape de transfert pour la Route des Algonautes

La Route des Algonautes a fait étape sur l’île de Chiloé grâce au soutien du Conseil Général du Finistère.

Conseil Général du Finistère

Depuis 2005, un programme de coopération décentralisée a été établi entre les deux territoires sur la base des similitudes géographiques, des problématiques socio-économiques et des relations préexistantes. Ce programme vise à développer des échanges d’expériences et de savoir-faire entre les peuples des deux territoires; à contribuer au renforcement des pouvoirs publics locaux chilotes, par l’appui aux politiques publiques de développement territorial ; à travailler et réfléchir ensemble à des problématiques communes, dans une perspective de développement durable.

En 2007, suite à des missions “tourisme“ et “développement durable des territoire côtiers“, une thématique “Algues“ a émergé et a donné lieu à différentes actions. Dans ce contexte, le Conseil Général du Finistère a soutenu la Recherche-Action de la Route des Algonautes autour du globe.

En route pour Chiloé !
En route (maritime) pour Chiloé !

Ces deux semaines à Chiloé furent l’occasion de travailler sur le terrain aux côtés de Nolwenn Boucher, volontaire représentant le Conseil Général à Castro et des chargés des pêches de la municipalité d’Ancud : au programme rencontre et recueil de témoignages d’acteurs politiques, de chercheurs et d’algueros (algoculteurs) mais aussi visite d’usine et d’exploitations de la région d’Ancud.

Municipalité
Aldo Coquedano M., Nolwenn Boucher, Federico Krüger Finsterbuch (maire), Anne-Gaëlle, Eduardo Cardedas

Instituto de Fomento Pesquero

Dr Arturo Candia
Dr. Arturo Candia
Avec l'IFOP à Ancud
Avec l'IFOP à Ancud

Sur le terrain

Moises
Moises Asencio
Sergio
Sergio Villanveva
Anna
Ana Carcamo
Orelio
Aurelio Aguayo
Eliecer Ruiz Mayorga
Vanessa
Venecia Olguín
Danny
Danny Levinenco

Cette mission s’est achevée par un séminaire de présentation à destination des algueros, l’occasion d’une première action de transfert pour la Route des Algonautes et d’un parallèle entre les attentes recensées sur le terrain et les développements menés à travers le monde.

Algo-séminaire
Algo-séminaire

Un grand merci à la municipalité d’Ancud pour leur accueil, et tout particulièrement à Aldo et Eduardo pour leur accompagnement sur le terrain et toutes ces discussions passionnantes. Merci également à Rosario pour avoir assuré la traduction en simultané lors de la présentation et pour sa gentillesse.

C comme…

Salut, c’est Anne-Gaëlle. Une fois n‘est pas coutume, je pique la plume de Jacqueline pour m’exprimer un petit peu. Jacqueline se plaint qu’on ne diffuse pas assez vite ses articles mais comme ça elle aura le temps de revoir la lettre « C… comme Carraghénanes » pour la compléter avec tout ce qu’elle a vu sur la route depuis décembre et la publier dans « P… comme Phycocolloides ».

Bon à mon tour… Cela fait un bon moment que je pensais publier un petit mot, du genre « bilan de mi-parcours » pour le côté symbolique. Mais la moitié s’est vite faite rattraper par les deux-tiers, puis les trois-quarts… Bientôt je serai rentrée que le blog sera toujours en Australie ! Alors voici un numéro spécial en direct de Rio de Janeiro au Brésil à l’occasion du 224e jour du voyage, soit 45 jours d’ici le retour à Brest le 1er juillet !

C… comme Chiche !

De la drôle d’idée au départ, du départ aux rencontres, des rencontres aux exemples qui fonctionnent… Le résultat dépasse mes espérances. Chiche ? Oui ça valait le coup de tenter ce pari, d’acheter un billet tour du monde et de partir avec le sac rempli de doutes mais vide de pression, en se disant que si ça ne marchait pas, si c’était trop dur, s’il n’y avait plus de budget, il n’y avait qu’à rentrer, les regrets eux se seraient envolés. Derrière la lourde porte de l’inconnu et des incertitudes, il y avait en fait des sourires, des découvertes concrètes, des rencontres magnifiques, des soutiens chaleureux enveloppés de soie, de coton ou de laine de lama… enfin de quoi stocker des barils d’espoir. Au fur et à mesure des kilomètres parcourus et des impacts d’échanges fugaces ou plus loquaces, le curseur n’a cessé de grimper sur l’échelle de l’optimisme.
On ne part pas en quête de solutions si à la base il n’y a pas un problème et le notre, ce désordre global, est plutôt balaise dans le genre. On parle de développement durable. L’ampleur de la tâche est énorme. On commence par quoi ? Remplacement des minerais ou des énergies fossiles, développement d’un mode de vie plus serein, nécessité d’alternatives économiques, développement d’une vision globale internationale, promotion de l’éducation à la citoyenneté, prise de conscience du rôle de chacun,… énumérer est impossible, il y a tant de défis et pas de quoi se tourner les pouces. Pas de temps à perdre non plus. Ça tombe bien : comme nous serons bientôt près de 7 milliards d’humains sur Terre, ça fait un paquet de neurones à activer et beaucoup de surprises en perspective.

Chiche de relever le défi du développement durable ? Bien sûr que oui ! Et avec fun en plus. Je suis de plus en plus convaincue. Cette drôle d’espèce qui est la notre, pleine de défauts et de non-sens, est tellement riche de créativité que tous les éléments semblent réunis pour être acteurs d’un scénario positif et gagner le grand prix de la génération décisive. Ce n’est pas un discours d’idéaliste, c’est plutôt le principal bilan du C… de Chanceuse. La Chanceuse que je suis a le bonheur de rencontrer et de passer du temps avec des acteurs de changement et d’alternatives. Face à leurs problèmes, ils se retroussent les manches, entreprennent et trouvent des solutions… et la plupart du temps sans se prendre au sérieux et avec le sourire. Tout semble possible à leurs côtés. Entraînée dans leur sillage, impossible d’aller à contre-courant, l’avancée se fait forcément vers le pôle POSITIF : les problèmes deviennent des défis, les efforts du dépassement, les petites avancées de grandes victoires, les erreurs de l’apprentissage. C’est un cercle ambitieux. A moins que les conséquences de l’entraînement dans une spirale euphorique ?
Bon, c’est tout de même étrange, il doit bien y avoir une explication biologique à ce syndrome d’optimisme… Est ce une réaction immunitaire ? Une stimulation de la production d’endorphines au contact des Algonautes ? Y a t’il un risque de développer une dépendance au positivisme ? Pourvu que les symptômes durent très longtemps !

  • Jacqueline (off) : non mais Anne-Gaëlle si c’est pour écrire des énormités pareilles, je te confisque le  stylo… Faudrait tout de même rester réaliste !
  • Anne-Gaëlle : Mais Jacqueline, les Algonautes qu’on a rencontrés, ce n’étaient pas de bonhommes en mousse que je sache ! Et les innovations qu’on a pu découvrir sur le terrain ce ne sont pas des hologrammes !
  • Jacqueline : Soit… j’ai bien vu tout ça, mais on est tellement nombreux et nos besoins augmentent tellement vite…
  • Anne-Gaëlle : Nous avons trouvés et rencontrés des Algonautes qui travaillent sur les algues. Mais des personnes formidables, ça doit exister dans tous les domaines ! Tiens, je te renvoie à nos références ! 80 hommes pour changer le monde, 100 pionniers pour la planète, Le tour du monde des Energies, 81 femmes…
  • Jacqueline : Bon d’accord.
  • Anne-Gaëlle : Hein ?!! Tu es d’accord avec moi ???
  • Jacqueline : Pas avec toi… avec eux ! Oui c’est très plaisant de côtoyer ces Algonautes et à en juger par l’amélioration de l’élasticité de ma peau, je dois bien admettre que les bonnes ondes de ces Algonautes ont de puissants effets anti-âge! Il va falloir qu’on se dépêche de partager la formule au retour !
  • Anne-Gaëlle : OUI ! On y travaille !

Le sac est de plus en plus lourd de sens mais les ailes que nous donnent ce projet nous portent pour aller plus loin. Finalement Jacqueline et moi n’avons pas rebroussé chemin et celui qui nous éloigne du Cap Sizun se réduit à présent : le virage autour du globe s’est effectué au dessus du Pacifique lors du vol Auckland-Santiago. (Jacqueline off : tu parles d’une journée ! elle a duré 40 heures !). Le décalage horaire se réduit et semble nous ramener dans la même dimension : avec cette impression de partager le même soleil, on apercevrait presque la maison à l’horizon.

C… comme Caméra

Quand j’avais été chercher la caméra avant de partir, Christian du magasin m’avait dit « et voilà le bijou ». C’était clairement ça : toute petite caméra dont l’acquisition après plus d’un an de préparation faisait entrer le projet dans le concret. Un vrai bijou, j’étais loin de me rendre compte de sa valeur.

Lorsqu’en Nouvelle–Zélande, on m’a annoncé « elle est morte », au delà de la contrariété et de la remise en question de la suite du projet, j’ai ressenti de la peine. Bien sûr il faut relativiser : c’est matériel, ce n’est pas grave. Soit. Mais j’étais triste de perdre ma meilleure amie de voyage. Ça semble un peu bizarre d’écrire cela mais elle a joué un rôle majeur dans l’aventure : c’est grâce à elle que j’ai pu vivre et capter toutes ces belles rencontres. Lors des discussions avec les Algonautes, elle a été protectrice aussi lorsqu’à plusieurs reprises elle m’a permis de me cacher (oui bon… comment dire ? débordement lacrymal provoqué par ce qu’exprimaient les Algonautes…). Courageuse également pour les plans improbables que nous avons tentés… et ratés. Et discrète lorsqu’elle s’est effacée pour m’offrir des moments de voyage rien qu’à moi.

 Tête à tête avec ma petite caméra malade sur les bords du Lac Taupo

Elle est posée là dans ce décor naturel majestueux et tout d’un coup… c’est cette incroyable technologie et capacité de miniaturisation que l’être humain a été capable de développer qui ma saute à la figure. Il y a eu en des cerveaux, des heures et des recherches pour mettre au point un tel outil. Je n’avais jamais cherché à comprendre comment elle fonctionnait. Je l’avais juste utilisé, consommé. A cet instant, j’ai symboliquement voulu rendre hommage et exprimer ma considération à ceux qui avaient créé ma caméra chérie en observant une minute de silence. Cela n’a pas été possible en raison de la présence d’environ 250 canards autour de moi mais, sans parler couramment le canard, ils semblaient clairement exprimer que si l’Homme a été capable de tels développements, alors, il n’y a aucune raison pour qu’on ne trouve pas les moyens de développer des technologies qui respectent les canards (et tous les autres maillons des écosystèmes). (à suivre bientôt, la lettre de Jacqueline : E…comme Ecosystème).

Bon ce n’est pas le C… de Canard, revenons à la Caméra. Je la trouve très belle et je n’imagine pas la jeter. Encore une drôle d’idée ou une inspiration liée à la foule des Anatidae mais à force de baigner dans le concept du développement durable et de rencontrer des personnes qui transforment leur problème en nouvelle ressource, j’essaie de réfléchir dans le même sens. Qu’est ce que devient l’objet une fois qu’on a fini de l’utiliser ? C’est du plastique (donc du pétrole), des composants divers, des métaux… Comment on recycle ? Hmm…  à suivre.

 Retour anticipé à Auckland pour régler le problème : la route des Algonautes c’est une quête de solutions, eh bien voilà un exercice pratique ! Après avoir exploré les recoins de mon cerveau et d’internet, la solution viendra la veille du départ… d’un coup de chance et d’un enchaînement de décisions express. Dernier coup de fil à un magasin, Paul vérifie la réserve et m’annonce la « couleur » (= prix = Paul est un chic type), puis dernier sprint pour sauter dans le bus et arriver au dernier moment avant la fermeture. Je saute sur Paul (sens figuré) et j’adopte la sœur jumelle de ma caméra. La nouvelle recrue dans l’équipe Algonaute avait jusque là mené une carrière de modèle dans une vitrine. Jugée dépassée par les nouvelles tendances, elle avait été dernièrement écartée du podium. Personne n’avait voulu d’elle… pour mon plus grand bonheur ! La petite recrue s’est parfaitement adaptée à tous les accessoires (on est modèle ou on ne l’est pas) et son arrivée dans l’équipe a été dignement fêtée un soir de St Patrick à Auckland. Tandis que nous décollions d’Auckland dès le lendemain et continuions notre route vers l’Amérique du Sud, la jolie caméra cassée est quant à elle rentrée en France dans son écrin… après 10 pays et 5 mois et demi de bons et loyaux services. Bijou au sens propre ou au sens figuré ? 🙂

 PS : message pour Christian : Paul a le C de Chic type mais tu gardes le C de Chercheur Chouchou de Caméra sur mesure ! 🙂

C… comme Chrysalide, coopérative d’activités et d’emploi

Etape-clé dans la préparation du projet : découvrir Chrysalide (merci à Pierre Mollo et à Bernard Jaouen !) et développer une activité de médiatrice scientifique autour du projet La Route des Algonautes. Bienvenue dans l’Economie Sociale et Solidaire !

Chrysalide

Chrysalide c’est une SCOP. Kezaco ? Les coopératives d’activités et d’emploi® sont une alternative à l’entrepreneuriat classique et proposent à des porteurs de projets de vérifier et développer leur activité sans créer juridiquement une entreprise avec un statut d’entrepreneur salarié. Elle propose un hébergement juridique, fiscal et comptable ainsi qu’un accompagnement individuel et collectif pour développer des compétences liées à la fonction d’entrepreneur, partager et échanger sur cette expérience dans un contexte coopératif et mutualiste.

En gros, c’est un endroit où des Scopains et des Scopines qui veulent entreprendre indépendamment se regroupent pour réussir ensemble. L’union des entrepreneurs-salariés fait clairement la force dans une ambiance orchestrée par Colette et Franck, les co-gérants (qui doivent avoir au moins 80 cerveaux chacun), où tout est fait pour faciliter l’entreprenariat !

Pousser la porte de Chrysalide à l’époque du Jury Défi Jeunes m’a fait l’effet du frigo magique d’une pub télé des années 80 (oui, celui-là même qui était porte d’entrée du paradis des crèmes glacées et que j’ai commandé chaque année au Père Noël). Enfin quand je dis le même effet, c’est bien sûr en version chaleureuse et réaliste, et appliquée au monde du travail : les alternatives économiques existent,  l’entreprenariat peut être solidaire, le travail peut être un plaisir. Dans ce monde parallèle à l’ultra-libéralisme, la drôle d’idée Algonaute a pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé et d’un trempoline pour aller plus loin au niveau professionnel.

Celui qui a récupéré le paquet c’est Patrick Gardet (http://www.territoire-en-projets.org/), consultant en Economie Sociale et Solidaire : depuis juillet 2010, il m’a accompagnée et aidée à faire rentrer le projet dans des cases  (parce que ça dépend ça dépasse !) et à mûrir la réflexion aussi : du projet  de « césure », la Route des Algonautes est devenue professionnalisation et a même commis de premières missions de consultante au cours du voyage comme à Chiloé avec le Conseil Général du Finistère ou avec le Parc Marin d’Iroise. Patrick connaît tout le dossier et est le correspondant en France de la Route des Algonautes. info@routedesalgonautes.org. Merci Patrick et merci Chrysalide !

Bon pour l’instant je rate toutes les réunions trimestrielles, mais promis je ramène des recettes à base d’algues à faire déguster aux Scopains !

Et puis, petit à petit on devient moins petit, et pour ceux qui seraient curieux d’en savoir plus sur ce système, il y a le livre d’Elisabeth  Bost, l’inventeure des Coopératives d’Activités et d’Emploi ! « Aux entreprenants associés : la coopérative d’activités et d’emploi »

C… comme Couteau suisse

Utilisation quotidienne. Rien à ajouter, il est déjà complet. Magnifique cadeau des amis avant le départ. Ah si… malheureusement, nouvel et dernier épisode.

Il vient de terminer sa carrière Algonaute à Lima par ma faute. J’avais perdu l’habitude de prendre l’avion et dans un départ un peu précipité, j’ai oublié de le faire passer du bagage à main au bagage en soute. Trop tard lorsque je m’en suis rendue compte,

Lors du contrôle sécurité, gros déchirement lorsque mon couteau a dû rejoindre le club des ciseaux moches et autres objets coupants d’étourdis. Bon il va peut-être falloir me résoudre à arrêter d’harceler l’aéroport pour récupérer mon couteau lors de mon étape transit à Lima pour éviter d’autres embrouilles anti-terroriste.

Une Caméra Cassée, un Couteau Confisqué, on va vite passer à une autre lettre avant d’avoir un truc Chourré !! Allez je laisse le mot de la fin à Jacqueline.

Merci bien aimable, vu la tartine que tu as postée, je crois que j’ai tout intérêt à faire court… C’est dommage car dans les C il y aurait beaucoup à dire sur Chine, Corée, Chili, Chiloé, Composés bioactifs, Cryopréservation. Mais je choisis le

C… de Country

Mais non pas la musique Country, je parle du mot anglais pour « pays » ! Sur la route on nous demande très souvent where we are from (d’où nous venons). A chaque fois, j’explique en sortant la carte pour bien montrer que Ploaré est en France. Eh bien, honnêtement, à l’évocation du pays, je n’allais pas jusqu’à espérer « Ah…le kouign amann !» mais  je m’attendais plutôt à «  Ah… le camembert et le vin rouge ! ». Eh bien non, ce qui revient à travers le monde c’est « Ah… Carla Bruni ! ». J’ai bien compris que les temps changent !

in-the-plane

La Route des Algonautes sur Radio Evasion vol. 3

Radio Evasion

Le voyage continue sur Radio Evasion. Anne-Gaëlle raconte aux auditeurs ses dernières aventures en Asie, de la Corée du Sud à l’Indonésie. L’occasion pour vous, chers algolecteurs, de découvrir plus en profondeur ce qui s’est passé pendant le séjour asiatique !

La suite, c’est ici !

La liste des podcasts de Radio Evasion, c’est par !

Algonautes vol. 8 : Océanie : Australie – Nouvelle Zélande

Deux étapes intenses en Océanie du 16 février au 18 mars 2011 : merci à tous les Algonautes d’Australie et de Nouvelle-Zélande pour leur gentillesse, leur aide et ces moments de discussion si précieux. PS : Oui… les vins australiens et néozélandais sont excellents ! 😉

Australie

La Côte Ouest tout d’abord !

Murdoch University, Western Australia

Algae R&D Center

Michael_Borowitzka
Pr Michael A. Borowitzka

Department of Fisheries, Western Australia

NutraKol Pty LTD

Sagiv_Kolkovski
Dr Sagiv Kolkovski

Merci Sagiv et Judith pour l’accueil, la joie de vivre et la super suggestion 🙂

En route pour un mini road-trip direction Kalbarri et Port Gregory.

road_trip
Dans la petite voiture de location qui m'a servi de maison, mais aussi de débarras (je m'attache très vite...)

The Pink Lake

Port Gregory, Western Australia

Pink_Lake
Pink Lake

Découverte du Pink Lake qui – Ô surprise – est rose ! Certifié sans colorant artificiel, le lac porte son nom à cause de sa couleur rose due au développement de la microalgue Dunaliella salina riche en pigments caroténoïdes.

COGNIS Australia -BASF

Port Gregory, Western Australia

Constantinus_Mees
Constantinus Mees
John_Curnow
John Curnow

Bec et John, merci du fond du coeur pour votre accueil et cette soirée pleine de chaleur. 🙂

Thetis Lake, Cervantes, Western Australia

L’approche d’un cyclone dans le Nord m’a finalement décidée à reprendre la route du retour vers Perth plutôt que d’aller jusqu’à Shark Bay et Hamelin… mais youpi ! Car l’Indian Ocean Road passe tout près du Lac Thetis !

Les stromatolithes !
contente !

Note de Goéman : on retrouve ici Anne-Gaëlle en pleine présentation, façon télé-achat, pour nous vendre ces magnifiques cailloux ! Blague à part, les stromatolithes sont des formations faites à la fois de matière vivante – des bactéries (notamment des cyanobactéries, ou algues bleues) – et de calcaire. Ces cyanobactéries ont eu l’idée géniale d’inventer la photosynthèse à une époque où l’atmosphère terrestre était hostile à la vie : en fixant du gaz carbonique et du calcium, elles ont rejeté un nouveau gaz, l’oxygène. Et cette forme de vie apparue dans les océans a modifié son environnement : en “polluant” la Terre d’oxygène pendant près de 2 milliards d’années, elles ont créée l’atmosphère et permis l’établissement de la couche d’ozone. Celle-ci constitue une protection contre les rayons ultraviolets du soleil (dangereux pour les organismes vivants). Grâce à la couche d’ozone, les conditions à la surface de la Terre sont devenues plus favorables au développement d’autres formes de vie, qui ont par la suite colonisé la terre ferme !Alors pour bien situer le contexte et l’époque, il faut remonter à près de 3,5 milliards d’années ! Ils n’en ont pas l’air comme cela, mais les stromatholithes sont, à ce jour, la plus ancienne trace de vie sur Terre ! Comme quoi – ce que je répète toujours aux Congrès des Super-Héros – ce n’est pas la brillance de la cape qui donne l’importance de l’action ! Bon revenons à nos cyanos… Quand Jacqueline a appris cela au début de son voyage, elle était très sceptique et se demandait qui étaient les témoins de l’époque : eh bien, les voici ! 🙂 En Australie, où se trouvent des vestiges parmi les plus anciens de la croûte terrestre, Anne-Gaëlle et Jacqueline ont ainsi eu la chance d’aller saluer une forme de vie à qui l’on doit notre présence sur la Terre. Total respect pour ces cailloux, big up aux cyanobactéries.

Retour à Perth par les magnifiques paysages de l’Indian Ocean Road :

Petit coin de paradis
Dynamite Bay
juste après l'orage
Lancelin, juste après l'orage (quand la mer se la joue Pink Sea)
Pinnacles Desert
Pinnacles Desert

Juste avant de rejoindre Melbourne :

Monash University, Clayton, Victoria

School of Biological Science

Pr John Beardall

Shoalhaven Marine and Freshwater Centre

University of Wollongong, Nowra, New South Wales

Pia_Winberg
Dr Pia Winberg
Lisa
Dr Lisa Kirkendale
Rencontre sur le campus 🙂
l_equipe
Peter Middelfart, Corrine de Mestre & Pia Winberg

Pia, merci infiniment pour l’accueil et tous ces beaux moments. 🙂

Juste un petit tour à Sydney…

Sydney
Sydney

avant de s’envoler pour la…

Nouvelle-Zélande

University of Auckland

School of Biological Science

Judy_Broom
Dr Judith Broom

National Institute of Water and Atmospheric Research (NIWA), Hamilton

Groupe Aquatic Pollution

Rupert_Craggs
Dr Rupert J. Craggs

Petit tour près du Lac Taupo et des chutes d’eau Huka Falls :

Lake Taupo
Lake Taupo
Huka_Falls
Huka Falls
Huka_Falls_1
Huka Falls

avant le retour anticipé à Auckland… (voir le post “C comme…”)

A suivre…

B comme… biocarburants !

Note de Goéman : deuxième extrait du courrier de Jacqueline : voici la lettre B !

Jacqueline Algane, pour vous servir !

B… comme Biocarburants.

Biocarburants : eh bien voilà un mot qui revient très régulièrement dans nos échanges avec les Algonautes. Rendez-vous compte : ça a même été mon cadeau d’anniversaire le 25 novembre dernier ! Nous étions alors en Corée du Sud, accueillies par le Pr Gwang Hoon Kim et son équipe, et hébergées royalement dans la guest house de l’Université de Kongju !

L'équipe du Pr. Kim

Tiens encore un Algonaute rencontré en congrès pour Anne-Gaëlle. Elle était surexcitée à l’idée de voir ce labo « en vrai » et m’avait juste dit sur le chemin : « Tu vas voir c’est magique ! ». Pour une scientifique, je m’attendais à plus de pragmatisme. Mais quand Tatyana Klotchkova m’a fait voir sur l’écran de télévision ce qu’elle voyait sous son microscope, j’avoue que je suis restée bouche bée. Quoi donc ? Hahaha ! Suspense, l’explication devrait arriver à la lettre L. Oui parce que là tout de suite, je vous parlais des biocarburants et on ne va plus rien comprendre si on mélange tout !

Quel séjour riche en découverte et en rencontre ! Grâce au soutien du Prof. Sung Min Boo rencontré à l’Université de Chungnam, nous avons pu accompagner Kyeong Mi Kim, doctorante dans son laboratoire, à un colloque à Incheon sur les biocarburants à base de microalgues et de macroalgues. Cela va vous surprendre mais j’étais très contente car depuis notre départ en octobre dernier, car cela me travaille depuis un petit moment et j’ai accumulé beaucoup de questions sur le sujet !

L'équipe du Pr. Boo

Flash-back, retour en Inde, entre 2 vols en octobre 2010

  • Dis-donc Anne-Gaëlle, on vient de commencer mais je trouve qu’on prend beaucoup l’avion quand même… Il me semble qu’à la TV ils ont dit que c’était le transport le plus polluant. Pour un voyage « développement durable », tu n’es pas trop en phase là ?
  • Mmmh… oui c’est vrai. Je suis admirative de ceux qui partent à pied ou en vélo comme Vincent, mon collègue de la dernière promotion Défi Jeunes Bretagne, porteur du projet Resilience (www.resiliencevincent.fr) qui de Brest va rejoindre le Népal en vélo. Je ne suis pas assez courageuse mais si j’avais su que tu y tenais… Enfin on va mettre quand même beaucoup plus de temps en bicyclette… Tu n’es pas pressée d’avoir les réponses à nos questions ?
  • Oh tu sais, ton alogodélire c’est toujours le prétexte, moi je veux voyager. Mais j’ai l’impression que notre action contribue à aggraver les problèmes pour lesquels on cherche des solutions…
  • Je sais Jacqueline, je sais… Heureusement les élèves de Pascale Mougin à Cléden Cap Sizun sont là pour nous aider ! On leur transmet les détails de tous nos trajets et ils calculent les distances et la compensation CO2 du voyage. Tu sais, c’est la compensation de nos déplacements par une contrepartie financière qui sert à développer des projets « développement durable ». On choisira ensuite ensemble un projet à financer.
  • Dis moi, c’est bien joli tout ça mais ça ressemble bien à une invention de bobos ça encore… C’est une belle idée pour les gros salaires cela !
  • Ah Jacqueline, tu me poses un gros problème et je n’ai pas de vraie réponse… Je peux juste te dire que nous avons inclus cette compensation CO2 dans le budget, mais j’espère que sur la route on trouvera encore mieux pour demain…
  • Oui mais aujourd’hui, imagine si tout le monde faisait comme nous !
  • Je sais Jacqueline, je sais… Mais il faut que je t’avoue un truc tout de même. Je fais face à un « conflit interne » sur le sujet. Je sais que le déplacement en avion est très polluant mais en même temps, je ne peux pas m’empêcher de trouver cette invention magnifique ! Tu te rends compte, on peut voler ! C’est quand même formidable, non ? C’est impressionnant de voir la technologie que les humains sont capables de développer, tu ne trouves pas ?
  • Oui, je te vois venir, tu vas me parler de progrès ! Mais avec le progrès, on a aussi vu les quantités de poissons diminuer, la couche d’ozone ou je ne sais quoi se percer, des ruisseaux être pollués… et j’en passe. Je bois de l’eau contenue dans des bouteilles en plastique, et il paraît qu’on mange des aliments toxiques ! Chaque année on nous sort une nouvelle maladie ! C’est du n’importe quoi ! Alors, le progrès, non merci, je n’y crois plus. Sur ce point là non plus tu ne pourras pas me dire le contraire, c’était mieux avant !
  • Jacqueline, c’est dur ce que tu dis. Effectivement il y a eu des erreurs d’aiguillage dans le passé, mais le contexte était différent. Et si c’était ces erreurs qui nous permettaient d’avancer mieux maintenant ; une fois que le diagnostic est établi, c’est plus facile de chercher des remèdes, non ? Jacqueline, à 10, 20 ou 30 ans, on veut parler du futur, de solutions et d’espoir ! Et puis, avoue, tu le testes par toi-même ce bonheur de voyager et de rencontrer, non ? Tout le monde devrait avoir cette chance, tu ne crois pas ?
  • Ben dis-donc qu’est-ce qu’on peut avoir comme discussions casse-tête quand même ! Ça va être comme ça tout du long ?
  • C’est toi qui a lancé le sujet Jacqueline ! Et peut-être que les algues nous permettront aussi de réparer certains dommages ? ^^
  • Eh bien c’est ce qu’on va voir… (soupir)

Alors que je vous raconte un peu l’enquête que j’ai menée depuis cette discussion. Nous avons rencontré beaucoup de chercheurs qui ont parlé de « biofuels » que l’on pourrait fabriquer à partir de microalgues et de macroalgues.

A Chennai, nous avons eu l’occasion de rencontrer les fondateurs de la start up Sea6 Energy. Cette jeune équipe dynamique développe la culture offshore (loin du bord, là où on n’a plus pied, mais vraiment plus !) de macroalgues pour différentes applications, dont la production de biofuels. Mais tout d’abord, qu’est ce qu’un biofuel ? Sayash Kumar, un des co-fondateurs de Sea6 Energy, m’a expliqué tout ça :

  • Sayash Kumar : Jacqueline, pour faire rouler ta voiture, tu vas faire le plein de carburant à la station et tu remplis le réservoir avec de l’essence ou du diesel. C’est ce carburant qui en brûlant donne à ta voiture l’énergie d’avancer. Ce liquide est issu du pétrole. Le pétrole est une substance très chouette car elle contient beaucoup d’énergie. Il y a environ 100 ans, on a découvert cette substance enfouie dans la Terre et on l’a rapidement utilisée pour développer de nouvelles inventions… La découverte a rapidement mené au monde dans lequel nous vivons aujourd’hui – des voitures, des avions, des bateaux pour voyager, des matériaux qui nous servent à tout faire, des jouets, des chaises, des emballages, et plein d’autres choses. Le pétrole est un formidable cadeau de la Terre !
  • Jacqueline : Mais si ce pétrole fonctionne si bien pourquoi changer de système alors ?
  • Sayash Kumar : Malheureusement, il y a des problèmes liés à son exploitation. A chaque fois qu’on extrait et utilise le pétrole de la Terre, on modifie l’air autour de la Terre. Ce changement conduit à une élévation de la température de l’air autour de la Terre (l’atmosphère). C’est ce phénomène qu’on appelle le réchauffement climatique. Si le climat change, cela risque de rendre les conditions de vie sur Terre bien plus difficiles pour les humains. En plus, récemment, le pétrole est devenu de plus en plus difficile à trouver et il y en a de moins en moins à l’intérieur de la Terre. C’est inquiétant car le pétrole est la « nourriture » de notre monde moderne industrialisé. Sans pétrole, il sera difficile de faire marcher le monde tel qu’il est actuellement.
  • Jacqueline : Mais avec tout ce progrès et ces connaissances, est-ce qu’on ne pourrait pas fabriquer nous même du pétrole ?
  • Sayash Kumar : Hé… tu as raison Jacqueline ! Pour trouver plus de pétrole, on a tout d’abord essayé de comprendre son origine. Figure-toi que le pétrole provient de végétaux qui vivaient il y a des millions d’années ! En se retrouvant enfouis, ces débris végétaux ont été transformés chimiquement en pétrole à cause des conditions environnementales à l’intérieur de la Terre ! Au cours des 70 dernières années, les Hommes ont inventé des façons de faire du carburant à partir d’à peu près toutes les sortes de plantes ! Cela sera peut-être une solution pour le futur si nous arrivons à faire pousser des plantes, année après année, sans épuiser la Terre de ses richesses. Ce carburant, qui est fabriqué aujourd’hui à partir de plantes cultivées, est appelé biocarburant.
  • Jacqueline : C’est formidable ! On a trouvé une solution alors ?!
  • Sayash Kumar : Il reste encore quelques problèmes… Pour produire suffisamment de biocarburant pour faire fonctionner le monde tel qu’il est, nous avons besoin de cultiver énormément de plantes et d’utiliser beaucoup d’eau, une denrée qui se raréfie sous certaines latitudes. C’est un grand défi car la population augmente et nous avons aussi besoin de produire énormément de nourriture ! Les scientifiques et les ingénieurs à travers le monde essaient de trouver une façon de produire l’un sans compromettre la production de l’autre. Et il y a énormément de potentiel dans les algues. Nous serons peut-être capables de cultiver des microalgues et des macroalgues pour notre carburant dans le futur, une fois que nous disposerons d’un système permettant une production importante de matière végétale ainsi qu’un protocole efficace d’extraction et de transformation en biocarburant. Ce travail est très important car c’est une des quelques voies par lesquelles nous serons peut-être capables de continuer à faire fonctionner le monde tel qu’il est actuellement.
  • Jacqueline : Merci beaucoup M. Kumar, j’en sais beaucoup plus sur le sujet à présent ! Vous avez l’âge de mes petits neveux, vous permettez que je vous appelle mon petit chaton ?
  • Anne-Gaëlle : JACQUELINE !!!

Avec tout cela en tête, j’étais bien préparée pour la suite. Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis devenue une spécialiste, mais à présent lors des conférences, comme à Incheon en novembre, j’ai pu comprendre environ un mot sur deux sans m’endormir. Les algues présenteraient beaucoup d’avantages : certaines espèces se multiplient très rapidement, elles peuvent utiliser des sources industrielles de CO2, les espèces marines ne nécessitent pas d’apports d’eau douce, qui est elle aussi si précieuse, … et j’en passe. Et j’ai bien compris les enjeux. Financiers aussi ! Il y a beaucoup d’équipes qui travaillent sur le sujet dans le monde et il y a eu beaucoup d’investissements lors des dernières années. Beaucoup d’équipes ont mis au point des protocoles. Mais pour l’instant, aucune production n’est économiquement viable. Il faut trouver un moyen de produire beaucoup, beaucoup de matière première végétale, ce que les chercheurs appellent la biomasse car nous consommons beaucoup, beaucoup d’énergie…

Anne-Gaëlle et moi en consommons particulièrement beaucoup et nous ne comptons plus nos heures de vol. Nous privilégions les moyens de transport par surface : train, bus, bateau… (et marche !) mais notre dilemme refait régulièrement surface dans les aéroports : mais généralement au moment où nous nous disons « On arrête ? On rentre à la maison ? », nous changeons immédiatement d’avis ! Mes petits chatons, il faut que je vous dise aussi que ce voyage nous réserve de magnifiques surprises et des solutions concrètes ! Tiens par exemple, dans les B, il y aurait beaucoup à dire sur la Bioremédiation ! Ça sera pour une prochaine fois.

Dans les B, il y aurait aussi beaucoup à dire sur :

Bioactifs, Bague, Bujna,…

Bujna

Bujna, étudiante en thèse avec le Dr Reddy au CSMCRI à Bhavnagar. Elle nous attendait sur le quai de la gare à Ahmedabad avec un grand sourire.

Biocarburants : eh bien voilà un mot qui revient très régulièrement dans nos échanges avec les Algonautes. Rendez-vous compte : ça a même été mon cadeau d’anniversaire le 25 novembre dernier ! Nous étions alors en Corée du Sud, accueillies par le Pr. Gwang Hoon Kim et son équipe, et hébergées royalement dans la guest house de l’Université de Kongju !

Algonautes vol. 7 – Philippines et Thaïlande

Philippines


La Route des Algonautes était aux Philippines du 18 au 27 janvier, le temps d’un bref aperçu du pays et de quelques rencontres avec des chercheurs, professionnels et cultivateurs d’algues. Merci à eux pour le temps accordé, ces visites et discussions très intéressantes.

Zamboanga City, Philippines

Munib A. Joe
Munib A. Joe
Habibsidi Asgar
Habibsidi Asgar

Integrated Services for the Development of Aquaculture and Fisheries (ISDA)

Iloilo City, Philippines

Dr Anne Q. Hurtado
Dr Anne Q. Hurtado

University of San Carlos

Cebu City, Philippines

Dr Danilo B. Largo
Dr Danilo B. Largo

MCPI Carrageenan

Cebu City, Philippines

M. A. Ricohermoso
M. A. Ricohermoso

Marine Science Institute, College of Science

University of the Philippines, Manila

Pr Nemesio E. Montaño
Pr Nemesio E. Montaño

Thaïlande


Initialement non prévue dans l’itinéraire, la Thaïlande a été une étape un peu particulière du 28 janvier au 14 février. Merci au Dr Chirapart de nous avoir reçu à Bangkok un samedi…

Assoc. Prof. Dr Anong Chirapart
Assoc. Prof. Dr Anong Chirapart

…juste avant la semaine de break passée à apprécier les paysages magnifiques de la côte de Krabi !

Krabi

Puis ce fut le retour à Bangkok, où Anne-Gaëlle prit la décision de retarder un peu le départ en Australie afin de préparer les prochaines étapes et de mettre à jour le travail ( !), c’est-à-dire de longues heures à passer sur l’ordinateur… Cela nécessitait de trouver un coin tranquille et sympathique : ce fut la « Merlin Lodge », guest house toute récente, tenue par Ken et Narissa. Merci à eux pour leur accueil et leur gentillesse tout au long de cette semaine. C’était formidable de trouver une maison loin de la maison ! A la prochaine !

 

Puis, juste avant de changer de continent, un petit tour à Singapour…

… avant le grand départ pour l’Australie !

Algonautes vol.6 – Intense Indonésie !

Note de Goéman : L’année a débuté fort ! Voici les photos des Algonautes rencontrés du 9 au 17 janvier en Indonésie. Merci à tous les membres de la faculté des Sciences Marines de l’Université d’Airlangga à Surabaya pour l’accueil et tous ces beaux moments partagés.

Airlangga University, Surabaya

Faculty of Fisheries and Marine Sciences

Ailangga UniversityProf. Soetjipto (Vice rector), Prof. Dr. Sri Subekti Bendryman (Doyenne Fisheries and Marine Faculty), Dr. Endang Dewi Masithah, Dr. Mochammad Amin Alamsjah

lecture!
Présentation de la Route des Algonautes
et l’occasion d’un moment très sympathique avec les étudiants de la faculté !

Government Institution

of Fisheries and Marine Products

East Java Province, Surabaya

FisheriesDr. Endang Dewi Masithah, Dr. Mochammad Amin Alamsjah,
Mrs. NANA MARTIANA, Mrs. MEUTIA, Mr. Totok SUDARTO

BBAP, Bangil Pasuruan

Bangil

Mrs. Ninik Setyorini

 

Mr. Haji Ismail

 

UPPU, Sitobondo

bahrudinMr. Mandarau Bahrudin

 

Alamsyah

Mr. Hittah Alamsyah

 

PPUW, Probolinggo

Mr. Dedy Isfandi

Pamekasan District

Haryo Triaji

Haryo Triaji, Universitas Trunojoyo

 

Sumenep District

Mr. Kustiawan Tri Pursetyo, Dr. Endang Dewi Masithah, Mr. Mashuri Ali

 


BPPT Badan Bengkajian Dan Penerapan Teknologi

Jakarta

Jana Anggadiredja

Prof. Jana Tjahjana Anggadiredja


AgarIndo Bogatama

Agar-agar Manufacturing and Seaweed Farming Jakarta

Soerianto_Kusnowirjono

Soerianto Kusnowirjono